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Réalisé par Sébastien Brochot, préventeur-formateur au CRIAVS Île-de-France.
Le CRIAVS Île-de-France est un service des Hôpitaux de Saint-Maurice dirigé par Dr Walter Albardier.
On a tendance à s’imaginer beaucoup de choses concernant les violences sexuelles sur les enfants. Parfois, ces idées ne nous aident pas à repérer les situations problématiques.
Par exemple, quand on parle du lieu où ça se passe. On croit que les violences sexuelles se passent dans la rue, et quand on parle d’enfant, on pense tout de suite à l’école, au centre aéré, bref, à tous les lieux où ils se rendent quotidiennement.
Pourtant, les violences sexuelles sur les enfants, elles ont le plus souvent lieu au domicile même de l’enfant, dans sa maison.
Et d’ailleurs, presque toujours, l’auteur de cette violence, c’est un membre de sa famille : un parent, un frère, une sœur, un neveu, une nièce, un oncle, une tante… On parle alors d’inceste.
La loi punit plus sévèrement les violences sexuelles commises par un membre de la famille de l’enfant. Les attouchements sexuels, par exemple, sont punis de 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende lorsqu’ils sont commis par un ascendant. Le viol d’une personne de moins de 15 ans ou d’un mineur de sa propre famille est un crime puni de 20 ans de prison.
On imagine aussi que ces violences, elles ont plus fréquemment cours dans les familles démunies sur le plan social, financier, bref, dans les familles pauvres. Ce n’est pas le cas. En fait, on retrouve des violences sexuelles sur les enfants dans tous les milieux sociaux, peu importe l’origine, la religion, la situation financière, le niveau d’éducation des parents…
Maintenant, y a-t-il plus ou moins de violences sexuelles en France, par rapport aux autres pays ?
On sait seulement que les violences sexuelles sur les enfants existent dans le monde entier, mais on n’a pas une idée précise nous permettant de comparer le nombre de victimes d’un pays à l’autre.
Par contre, ce que l’on sait, c’est que dans plusieurs pays, le tabou est tel que les autorités nient cette réalité. Dans les zones en guerre notamment, leur nombre atteint des proportions effarantes. Le viol est même souvent considéré comme la première arme de guerre utilisée dans le monde, avec toutes les conséquences terribles que l’on connait.