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Réalisé par Sébastien Brochot, préventeur-formateur au CRIAVS Île-de-France.
Le CRIAVS Île-de-France est un service des Hôpitaux de Saint-Maurice dirigé par Dr Walter Albardier.
On entend de plus en plus parler de violences sexuelles dans les médias. Pour autant, est-ce que cela signifie qu’il y en a plus qu’avant ?
Les violences sexuelles existaient bien il y a cinquante ans, seulement, c’était un sujet tabou, et il n’était pas question d’en parler en public ou à la télévision.
Aujourd’hui, les médias abordent plus librement le sujet, et on constate une libération de la parole des victimes.
Du côté des statistiques, on constate une nette augmentation des dépôts de plainte. Entre 2017 et 2018, le ministère de l’Intérieur nous dit que les plaintes pour viol ont augmenté de près de 17% et celles pour agression sexuelle ont bondi d’environ 20%. On peut probablement considérer que c’est un des effets de #metoo.
Déjà, l’année précédant, les plaintes pour violences sexuelles avaient augmenté de 11%.
On voit donc une courbe qui n’arrête pas de monter. Et on peut penser, à première vue, que le nombre de violences sexuelles ne cesse lui aussi d’augmenter, d’année en année.
Mais attention à ne pas interpréter trop vite ces chiffres. Ils viennent seulement nous dire, et c’est déjà beaucoup, que de plus en plus de victimes parviennent à faire la difficile démarche du dépôt de plainte.
Mais dans les faits, on ne sait pas s’il y a plus ou moins de violences sexuelles, mais on peut espérer que le fait d’en parler sensibilise de plus en plus de gens, et limite ainsi le nombre d’auteurs et de victimes de violences sexuelles.
On parlait il y a quelques années d’une victime sur dix ou onze qui faisait la démarche d’aller déposer plainte. On sait aujourd’hui que cette proportion augmente, et ça, c’est une bonne nouvelle.