Il est parfois difficile de savoir si on a été victime d’une infraction sexuelle. Parce qu’on ne se souvient pas très bien, parce qu’on n’est pas sûr que c’était illégal, ou parce qu’on ne sait plus vraiment si on a dit oui ou non à un acte qu’on a mal vécu ou dont on a un mauvais souvenir.
Les auteurs de violences sexuelles sont très souvent des proches : des conjoints, des ex, des amis proches. Que l’on soit une femme ou un homme, enfant, adolescent ou adulte, on peut être victime de violences sexuelles, d’une femme ou d’un homme, mineur ou majeur.
Nous avons référencé dans la rubrique Obtenir de l’aide des ressources qui vous permettent de trouver de l’aide si vous avez été victime de violence sexuelle.
Que l’on soit une femme ou un homme, que l’on soit un enfant, un adolescent ou un adulte, on peut demander et obtenir de l’aide si on pense avoir été victime d’une cyberviolence sexuelle, c’est à dire d’une infraction sexuelle réalisée au moyen de nouvelles technologies, comme Internet ou les téléphones portables.
Dans une autre vidéo, nous avons référencé des ressources qui vous permettent de trouver de l’aide si vous avez été victime de violence sexuelle. Vous trouverez les références des supports et des structures citées dans nos vidéos dans la rubrique Obtenir de l’aide.
Que l’on soit une femme ou un homme, que l’on soit un enfant, un adolescent ou un adulte, on peut demander et obtenir de l’aide si on pense avoir été victime d’une violence sexuelle.
On peut obtenir de l’aide dans différents domaines : on peut avoir besoin de sécurité ou de justice, d’une aide médicale ou psychologique, d’une aide juridique, ou encore d’une aide sociale ou financière.
Vous trouverez les références des structures cités dans cette vidéo dans la rubrique Obtenir de l’aide.
Si vous avez peur de commettre une agression sexuelle, de faire du mal à quelqu’un, ou si vous vous sentez dépassé par vos fantasmes, il est très important de demander de l’aide, avant de commettre l’irréparable.
Que l’on soit une femme ou un homme, que l’on soit un adolescent ou un adulte, on peut demander et obtenir de l’aide si on a peur de commettre une infraction sexuelle.
Vous trouverez les références des structures citées dans cette vidéo dans la rubrique Obtenir de l’aide.
Dans cette vidéo, nous allons voir rapidement comment recueillir les révélations d’un enfant qui a peut-être été victime de violences sexuelles.
Lorsqu’un enfant est victime de tels actes, bien souvent, il n’a pas les mots pour en parler. C’est par son comportement qu’il alerte les adultes.
Il pourra, par exemple, avoir des comportements sexuels problématiques. Nous avons écrit un guide sur ce sujet, pour vous aider à repérer les situations qui nécessitent une aide professionnelle.
Il arrive cependant qu’un enfant parvienne à dire qu’il a été victime. Dans ce cas, l’adulte devra recueillir la parole de cet enfant pour la transmettre aux autorités compétentes, afin de le protéger.
Pour recueillir la parole d’un enfant ou d’un adolescent, il convient avant tout de prendre le temps de l’écouter.
Évitez de questionner l’enfant, ou de le relancer dans son récit.
Évitez les questions fermées, ou les suppositions.
Ne reformulez pas non plus sa parole, et n’interprétez pas ses propos.
Encore une fois, vous devez avoir en tête un objectif, qui est de transmettre aux autorités une parole aussi intacte que possible.
À partir du moment où l’enfant vous a donné une information laissant penser qu’il est victime de violence, votre devoir, c’est d’avertir les autorités compétentes par un signalement. Inutile d’aller plus loin. Écouter, ce n’est pas enquêter ! Ne cherchez pas de preuves de ce que l’enfant vous dit. En questionnant l’enfant, vous risquez de compromettre le travail d’investigation qui sera mené par des professionnels.
Lors du signalement, vous devrez essayer de retranscrire aussi fidèlement que possible les propos de l’enfant, sans les interpréter. Le signalement consiste à citer l’enfant, et non le paraphraser. Par exemple, vous ne direz pas « cet enfant m’a dit que son frère l’avait agressé », mais « l’enfant m’a dit — deux points ouvrez les guillemets — mon grand frère m’a fait ça ».
Il est important d’être à l’écoute d’un enfant qui se confie. Évitez donc de sortir votre téléphone pour enregistrer, l’enfant sentira que vous n’êtes pas disponible pour accueillir ses propos.
Si un enfant ou un adolescent présente des marques sur le corps, ce n’est pas à vous de le déshabiller pour prendre des photos. Des constatations devront être effectuées rapidement par des professionnels d’une unité médico-judiciaire, afin qu’un document légal soit établi. Ce document facilitera et accélérera la protection du mineur.
S’il vous demande de ne répéter à personne ses propos, ne lui promettez pas de garder le secret. Expliquez-lui qu’il est obligatoire pour tous les adultes de protéger les enfants en signalant ces faits aux autorités, car c’est la loi.
Remerciez-le de vous avoir fait confiance, et félicitez-le d’avoir eu le courage de parler. Il est important que l’enfant ou l’adolescent sache qu’il a eu raison de demander de l’aide à un adulte, que les adultes sont là pour le protéger.
Si vous pensez que l’enfant ou l’adolescent est en danger immédiat, appelez les forces de l’ordre. Dans les autres cas, faites dès que possible un signalement aux autorités, en appelant le 119 ou en envoyant une information préoccupante. Consultez nos vidéos pour savoir comment faire.
Si vous souhaitez sensibiliser vos collègues et vos proches, vous pouvez télécharger notre dépliant sur le signalement d’un mineur en danger.
Que faire lorsque vous pensez ou que vous savez qu’un enfant ou un adolescent est en danger ?
En France, la loi dit que toute personne témoin ou soupçonnant un mineur en danger ou risquant d’être en danger doit obligatoirement signaler les faits aux autorités.
Ce n’est pas une possibilité, c’est une obligation. Si vous ne le faites pas, vous encourrez jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
En fonction de l’imminence du danger ou de la situation, plusieurs options s’offrent à vous.
Regardons les choses en fonction du niveau d’urgence.
D’abord, si un enfant ou un adolescent est en grand danger, vous devez, bien entendu, appeler les forces de l’ordre : la Police ou la Gendarmerie. Par exemple, un enfant vous dit qu’il a peur de rentrer chez lui parce qu’il se fait frapper par ses parents. Vous appelez les forces de l’ordre. En aucun cas vous ne devez prendre cet enfant chez vous sans l’autorisation de ses parents, car c’est une infraction. Les forces de l’ordre sont joignables par téléphone au 17, et pour les personnes sourdes et malentendantes au 114 en visio ou par écrit.
Maintenant, s’il n’y a pas de danger immédiat pour la sécurité du mineur, vous pouvez contacter les services de protection de l’enfance. Si vous êtes au contact de ce mineur dans le cadre de votre profession, parce que vous êtes par exemple enseignant ou animateur, vous devez faire une information préoccupante. Je vous invite à consulter notre vidéo dédiée à l’information préoccupante, qui détaille tout le processus à suivre, étape par étape.
Si vous êtes un proche de l’enfant, un voisin, un parent, un ami, vous pouvez appeler le numéro Enfance en danger, au 119. C’est un numéro de téléphone gratuit, disponible tous les jours de l’année, 24h sur 24. Il est invisible, c’est-à-dire qu’il n’apparaîtra pas sur votre relevé téléphonique. Vous pouvez aussi aller directement sur le site internet allo119.gouv.fr pour envoyer un message, et à certaines heures vous pouvez même chatter en direct avec des professionnels. Le 119 a également un dispositif de traduction en langue des signes française pour évoquer une situation d’enfant en danger ou en risque de l’être.
Il est possible de contacter le 119 pour avoir un simple avis, sur la situation d’un mineur qui vous préoccupe. C’est possible de le faire anonymement, mais ce n’est pas conseillé, dans le cas où les autorités auraient besoin de vous recontacter pour avoir plus d’informations.
Parfois, les gens ont peur de signaler un enfant ou un adolescent parce qu’ils ne sont pas sûrs qu’il y a un vrai danger, ou parce qu’ils craignent qu’un enfant soit retiré de sa famille sans raison, ou qu’une personne innocente se retrouve en prison. Voyons les choses simplement.
D’abord, la loi est claire. Vous n’avez pas le choix. C’est vous qui commettez une infraction si vous ne signalez pas aux autorités un mineur en danger ou susceptible de l’être. Évidemment, vous n’allez pas signaler votre petit voisin parce que vous êtes en conflit avec ses parents. Le signalement n’est pas et ne doit jamais être une vengeance.
Sachez que l’on ne place pas les enfants en foyer ou en famille d’accueil comme ça, sans éléments. Et on ne met pas non plus les gens en prison sans raison. Les erreurs judiciaires arrivent, bien sûr, mais elles sont heureusement très rares.
Aujourd’hui, on cherche avant tout à aider les familles. C’est-à-dire que la plupart du temps, si les autorités estiment que l’enfant est en danger, une aide sera proposée aux parents en difficulté, pour que les membres de la famille puissent rester ensemble, en toute sécurité.
On a aussi parfois tendance à hésiter à signaler un enfant ou un adolescent parce qu’on n’a aucune preuve. Alors, que les choses soient claires, ce n’est surtout pas votre rôle de chercher des preuves. Votre rôle, c’est signaler le mineur aux autorités.
Ensuite, des professionnels viendront chercher les preuves, c’est leur travail. Si vous-même cherchez ces preuves, vous risquez de compromettre leur travail, et de les empêcher de protéger le mineur.
Parfois, enfin, ce qui freine les gens qui hésitent à signaler, c’est l’image que ça leur renvoie d’eux-mêmes, cette idée qu’ils sont dans la délation, ou qu’ils s’occupent de quelque chose qui ne les regarde pas. Rappelez-vous que la sécurité des enfants et des adolescents, c’est notre priorité.
Pour résumer, si vous savez ou si vous pensez qu’un mineur est en danger, vous avez l’obligation de faire un signalement.
Dernière chose : faut-il ou non prévenir les parents ? Oui, sauf si ce n’est pas dans l’intérêt de l’enfant. Cela pourra vous aider à mieux comprendre la situation, et les aider dans l’accompagnement de leur enfant.
Si vous souhaitez sensibiliser vos collègues et vos proches, vous pouvez télécharger notre dépliant sur le signalement d’un mineur en danger.
Dans une prochaine vidéo, nous verrons comment les services de protection de l’enfance traitent votre signalement : ce qu’ils en font et ce qu’ils mettent en place ensuite.
En France, toute personne témoin ou soupçonnant un mineur en danger ou risquant d’être en danger doit obligatoirement signaler les faits aux autorités. Si vous ne le faites pas, vous encourrez jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.
Le procureur de la République est chargé de protéger les mineurs sur un territoire donné. C’est lui qui décide par exemple du placement d’un enfant dans un foyer d’accueil, pour le protéger.
Pour éviter d’envahir le procureur de la République de demandes, les services de la protection de l’enfance sont chargés de trier les informations reçues concernant les mineurs en danger.
Pour le grand public, l’état a mis en place un numéro de téléphone, le 119.
Pour les professionnels qui travaillent au contact d’enfants et d’adolescents, le service chargé de recevoir les signalements s’appelle la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes, la CRIP. C’est un service de l’Aide Sociale à l’Enfance, l’ASE, financé par le département. Dans chaque département, il existe un service équivalent, qui porte parfois un nom un peu différent.
Ce service est chargé de la réception et du tri des signalements, que l’on appelle alors des informations préoccupantes, souvent désignées par un acronyme : une IP.
Comment rédiger cette information préoccupante ? Quelles informations doit-elle contenir ?
D’abord, le plus simple c’est d’envoyer un email, qui arrivera beaucoup plus vite qu’un courrier. On peut souvent obtenir l’adresse email de la CRIP de son département par une simple recherche sur Internet.
Quelles sont les informations à faire figurer dans le texte ?
D’abord, les éléments qui permettent d’identifier l’enfant ou l’adolescent en danger. Son nom, son prénom, son âge, son adresse. Si vous n’avez pas toutes ces informations, ce n’est pas grave. Mettez les informations dont vous disposez afin que les services sociaux puissent retrouver ce mineur.
Mettez ensuite toutes les informations dont vous disposez sur l’identité de ses parents, et des personnes chez qui cet enfant ou cet adolescent réside.
Notez ensuite ce que vous avez observé : des traces sur le corps, le comportement, les troubles du mineur, le comportement de son entourage.
Si le mineur a fait des révélations, vous devez retranscrire aussi fidèlement que possible ses propos, en utilisant le vocabulaire employé et en le citant. Vous pouvez consulter notre vidéo dédiée au recueil de la parole de l’enfant.
Notez ensuite les propos des autres témoins, en particulier des camarades de l’enfant ou des professionnels qui le prennent en charge.
Vous pouvez ensuite donner votre propre analyse de la situation, si vous en avez une.
Enfin, vous ferez un compte-rendu des échanges que vous avez pu avoir avec la famille ou les personnes concernées, leur positionnement et les éventuelles difficultés rencontrées.
Cela aidera les professionnels de la protection de l’enfance à préparer leur rencontre avec les différents interlocuteurs.
Vous conclurez votre courrier par un état des lieux de la situation, en listant par exemple des faits antérieurs, des informations préoccupantes déjà envoyées.
Quelque temps après l’envoi, si vous avez un doute sur la bonne réception de votre IP, vous pouvez téléphoner à la CRIP pour qu’ils vous confirment sa bonne réception.
Si vous estimez, après avoir effectué un premier signalement, que le mineur est toujours en danger, ou si la situation évolue, vous devez effectuer un second signalement, ou appeler directement la CRIP pour les informer de cette nouvelle situation.
Pour sensibiliser vos collègues et vos proches, vous pouvez télécharger notre dépliant sur le signalement d’un mineur en danger.
Dans une prochaine vidéo, nous verrons comment les services de protection de l’enfance traitent votre information préoccupante : ce qu’ils en font et ce qu’ils mettent en place ensuite.
Lorsque vous appelez le 119, le numéro Allo Enfance en Danger, et qu’un mineur est considéré par les professionnels comme étant effectivement en danger, ils transmettent une information préoccupante au service chargé de son traitement, la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes, la CRIP. C’est un service de l’Aide Sociale à l’Enfance, l’ASE, financé par le département.
Les professionnels travaillant au contact d’enfants et d’adolescents, eux, envoient directement leur information préoccupante à la CRIP.
Que se passe-t-il ensuite ?
La CRIP est chargée de filtrer les informations préoccupantes pour éviter que le procureur de la République ne soit submergé de signalements. Le procureur est chargé de protéger les mineurs sur un territoire donné.
D’abord, un premier tri est effectué dès la réception du message. Très urgent, moins urgent.
Les situations les plus urgentes sont traitées soit immédiatement soit dans les deux ou trois heures, par un appel au procureur de la République.
Si la situation est très inquiétante, si c’est par exemple un jeune déjà connu des services sociaux pour avoir subi des mauvais traitements, la justice peut décider du placement en urgence de ce mineur dans un foyer, pour le protéger.
Il existe des foyers d’accueil pour tous les âges, de 0 à 20 ans. Ils sont financés par le Conseil départemental. Certains sont gérés directement par l’Aide Sociale à l’Enfance, d’autres sont gérés par des associations autorisées et habilitées à recevoir des bénéficiaires de l’ASE.
Maintenant, sur les situations moins urgentes, il est nécessaire d’en savoir plus sur le mineur potentiellement en danger. Le procureur va donc ordonner une mesure judiciaire d’investigation éducative, c’est-à-dire que des professionnels vont se déplacer pour aller sur place, au domicile du mineur signalé.
Ces professionnels peuvent être des éducateurs, des assistants sociaux ou des psychologues.
La mesure d’investigation permet de savoir si l’enfant ou l’adolescent est effectivement en danger. Cette investigation va durer de quelques semaines à quelques mois. Évidemment, si le mineur est effectivement en danger, le procureur sera immédiatement averti, et il prendra les mesures nécessaires pour le mettre en sécurité.
Toutes les décisions prises par ces professionnels sont guidées par un même principe, qui est l’intérêt supérieur de l’enfant. C’est la sécurité du mineur qui prime.
Lorsque cela est possible, les autorités préfèrent accompagner les parents plutôt que de retirer les enfants de leur famille. Ils vont donc proposer un soutien à la parentalité, ou des mesures éducatives.
Il y a des mesures qui seront proposées par le président du conseil départemental, et qui nécessitent l’accord des parents, et il y a des mesures décidées par le procureur de la République ou le juge des enfants, et qui sont contraignantes, c’est-à-dire que les parents doivent les respecter.
À l’heure actuelle, les mesures peuvent concerner des mineurs, dès leur naissance, jusqu’à des jeunes majeurs jusqu’à la veille de leurs 21 ans.
Pour résumer, lorsque la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes reçoit un signalement, elle va traiter les situations les plus urgentes immédiatement, ou elle investiguera pour en apprendre plus sur la situation du mineur concerné.
Il y a aussi des signalements qui ne peuvent pas être traités. Ce sont par exemple des envois incomplets, qui ne permettent pas d’avoir l’identité de l’enfant ou de l’adolescent. Et puis, il y a les signalements anonymes, qui sont parfois des vengeances contre des familles, et qui font perdre du temps aux professionnels de la protection de l’enfance.
Autant que possible, mettez vos cordonnées sur votre signalement, afin que l’on puisse vous contacter si besoin.
Évidemment, entre un signalement anonyme et pas de signalement du tout, il est toujours mieux de faire un signalement anonyme. La priorité, c’est la sécurité des mineurs.
Si vous souhaitez sensibiliser vos collègues et vos proches à la protection des enfants et des adolescents, vous pouvez télécharger notre dépliant sur le signalement d’un mineur en danger.
On entend de plus en plus parler de violences sexuelles dans les médias. Pour autant, est-ce que cela signifie qu’il y en a plus qu’avant ?
Les violences sexuelles existaient bien il y a cinquante ans, seulement, c’était un sujet tabou, et il n’était pas question d’en parler en public ou à la télévision. Aujourd’hui, les médias abordent plus librement le sujet, et on constate une libération de la parole des victimes.
Du côté des statistiques, on constate une nette augmentation des dépôts de plainte. Entre 2017 et 2018, le ministère de l’Intérieur nous dit que les plaintes pour viol ont augmenté de près de 17% et celles pour agression sexuelle ont bondi d’environ 20%. On peut probablement considérer que c’est un des effets de #metoo.
Déjà, l’année précédant, les plaintes pour violences sexuelles avaient augmenté de 11%.
On voit donc une courbe qui n’arrête pas de monter. Et on peut penser, à première vue, que le nombre de violences sexuelles ne cesse lui aussi d’augmenter, d’année en année.
Mais attention à ne pas interpréter trop vite ces chiffres. Ils viennent seulement nous dire, et c’est déjà beaucoup, que de plus en plus de victimes parviennent à faire la difficile démarche du dépôt de plainte.
Mais dans les faits, on ne sait pas s’il y a plus ou moins de violences sexuelles, mais on peut espérer que le fait d’en parler sensibilise de plus en plus de gens, et limite ainsi le nombre d’auteurs et de victimes de violences sexuelles.
On parlait il y a quelques années d’une victime sur dix ou onze qui faisait la démarche d’aller déposer plainte. On sait aujourd’hui que cette proportion augmente, et ça, c’est une bonne nouvelle.
On pense souvent que les auteurs de violences sexuelles recommenceront forcément, c’est-à-dire que quelqu’un qui a déjà fait une victime en fera presque systématiquement une autre. On parle alors de « récidive ».
Il faut différencier deux choses : la répétition d’un acte, et ce que la justice appelle « récidive ».
Concernant la récidive légale, on a une vidéo qui vous explique ça en détail. Pour qu’il y ait récidive au sens juridique, il faut qu’une personne soit condamnée une première fois pour une infraction, et qu’elle commette une nouvelle infraction du même type dans un certain délai.
Du côté de la justice, donc, les auteurs de violences sexuelles récidivent rarement. C’est-à-dire qu’une personne qui a été condamnée pour une agression sexuelle va rarement recommencer. Lorsque des violences sexuelles ont lieu au sein de la famille, c’est même encore plus rare qu’un auteur récidive.
Dans le langage courant, hors du cadre légal, c’est différent. On parle de récidive lorsqu’une personne répète un acte.
On a peu d’éléments qui nous permettent de savoir si les auteurs de violences sexuelles répètent leurs actes.
On sait cependant que la majorité avait des comportements sexuels inappropriés, avait déjà des fantasmes de sexualité violente, et souvent depuis leur adolescence.
Dans la presse, on entend souvent parler d’affaires terribles où un auteur de violences sexuelles a fait de nombreuses victimes. Mais on sait que les affaires les plus médiatisées sont très rarement représentatives de la réalité. Il serait donc hasardeux de tirer des conclusions hâtives.
La vérité, c’est qu’on ne connait pas la proportion d’auteurs de violences sexuelles qui répètent leurs actes.
Quand on parle de violences sexuelles, on pense souvent aux femmes victimes. Si les femmes sont effectivement les premières victimes adultes de violences sexuelles, on peut rappeler que les hommes peuvent aussi être victimes de ces violences. Les auteurs de ces violences peuvent d’ailleurs être des femmes comme des hommes, que les victimes soient des femmes ou des hommes.
Maintenant, quelles représentations avons-nous des hommes qui agressent sexuellement des femmes ?
On pense souvent à un inconnu, débordé par ses pulsions sexuelles, qui viole une femme dans une ruelle sombre, la nuit. Ça existe, en particulier dans les grandes villes, mais ce n’est pas la situation que l’on rencontre le plus. Les auteurs de violences sexuelles sont en fait rarement des inconnus. Ce sont souvent des hommes du cercle proche. Le plus souvent, les violences sexuelles dont les femmes sont victimes ont lieu au sein de leur couple. On appelle ça les violences conjugales Dans la réalité, on devrait plutôt dire ex-conjugales, puisque les violences surviennent souvent lors d’une séparation, entre une femme et un homme qui sont déjà dans une relation toxique, qui peut ne pas être violente dans les gestes, au départ, mais qui est souvent violente dans les mots, qui est souvent conflictuelle. Et l’acte sexuel violent vient alors maintenir l’autre dans un lien d’asservissement, de domination, de pouvoir. Les violences sexuelles surviennent donc rarement d’emblée, il y a souvent un terrain propice à cela, une sorte d’aveuglement où on ne voit pas venir le danger.
Et contrairement à ce que l’on pense, c’est rarement un débordement sexuel, un désir non maîtrisé.
D’ailleurs, pour les violences sexuelles dont les femmes sont victimes hors du couple, c’est la même chose. Il peut y avoir quelque chose de l’ordre d’une sexualité qui ne serait pas contenue, mais il y peut également y avoir d’autres enjeux, qui dépassent à proprement parler la sexualité, mais qui sont plus de l’ordre du lien de domination.
Que le déclencheur soit l’alcool, une drogue, une ambiance festive, il y a rarement une seule et unique explication à une agression sexuelle.
Voilà pourquoi les auteurs se ressemblent rarement dans leur profil social : on imagine souvent des hommes rustres, un peu limités intellectuellement, ou bien des hommes très installés socialement, dans une toute-puissance, des patrons ou des personnalités abusant de leur statut, de leur autorité. La réalité est évidemment beaucoup plus large que ça, et les hommes auteurs de violences sexuelles sur des femmes ne se limitent pas à ces deux stéréotypes-là.
Les enfants sont les premières victimes de violences sexuelles. Les petites filles, comme les petits garçons sont concernés.
Maintenant, qui sont les auteurs de ces violences ?
Dans les années 80, on avait la représentation du vieux monsieur avec son long pardessus qui propose des bonbons à la sortie de l’école. Dans les années 90, suite à l’affaire Dutroux, la représentation du violeur devient celle du prédateur qui enlève des enfants avec sa camionnette blanche. Ces deux représentations sont évidemment totalement décalées de ce qu’était la réalité à cette époque. Aujourd’hui, il reste encore des traces de ces mauvaises représentations, qui n’aident absolument pas à repérer les victimes ou les auteurs de ces violences. Pervers, manipulateurs, prédateurs, monstres, ces mots-là ne sont pas très aidants.
D’abord, si la majorité des auteurs de violences sur les enfants sont des hommes, les enquêtes les plus récentes font apparaître qu’une fois sur cinq, lorsqu’un enfant est victime, l’auteure est une femme. Et contrairement aux idées reçues, la plupart du temps, ces violences ne sont pas alors commises en complicité avec un homme, mais par une femme seule.
Ensuite, les auteurs de violences sexuelles ne sont pas toujours des adultes. D’ailleurs, lorsqu’un mineur est victime, près d’une fois sur deux l’agresseur a lui-même moins de 18 ans.
On imagine aussi souvent un célibataire, isolé, qui a des difficultés avec les femmes. Pourtant, lorsque les auteurs sont des hommes adultes, ils sont souvent en couple, parfois pères de famille, bien insérés socialement.
Il est également rare que les auteurs de ces violences mettent en place des stratégies pour parvenir à leurs fins. La plupart du temps, ces violences surviennent dans une relation entre un adulte et un enfant, où l’adulte ne respecte pas l’intégrité et l’intimité de cet enfant et lui fait du mal sans toujours en avoir conscience. Il ne voit plus l’enfant comme un enfant, mais comme un égal qui partage les mêmes désirs que lui.
Enfin, pour revenir à nos clichés de départ, le vieux monsieur ou la camionnette, il est rare que ce soit des inconnus. L’immense majorité des auteurs sont des personnes proches ou très proches de l’enfant victime, et plus de la moitié du temps, ce sera quelqu’un de sa famille. Voilà qui vient bousculer beaucoup de nos idées reçues.
On a plein de représentations concernant les victimes de violences sexuelles. On pense souvent à des femmes violées dans des ruelles sombres au milieu de la nuit. Ça existe, mais c’est loin d’être une généralité.
D’abord, les premières victimes de violences sexuelles, ce sont les enfants. Et pas que les petites filles. Les petits garçons aussi sont victimes de violences sexuelles. Avant l’âge de 13 ans, on pense même que c’est à peu près dans les mêmes proportions.
Parmi toutes les victimes de violences sexuelles de moins de 18 ans, la moitié a moins de 11 ans. Et les tout-petits sont également victimes de violences sexuelles. Une fois sur cinq, c’est avant l’âge de 6 ans.
Maintenant, du côté des adultes victimes de violences sexuelles.
Comme je le disais, on a parfois en tête une jeune femme seule, qui sort de boîte de nuit, habillée sexy, et qui va faire une mauvaise rencontre.
Les vêtements n’ont rien à voir avec le fait d’être agressé ou pas. Il n’y a pas plus de victimes en décolleté qu’en col roulé.
Les agresseurs sont d’ailleurs rarement des inconnus. Ça arrive, évidemment, mais ce qui est le plus rapporté aux autorités, ce sont les violences subies par des femmes, commises par des hommes, et très souvent, par leur propre compagnon, ou ex-compagnon. Les violences conjugales.
Enfin les hommes aussi peuvent être victimes de violences sexuelles, mais on pense qu’ils vont moins souvent porter plainte.
On constate qu’il y a malgré tout de plus en plus de dépôts de plainte pour violences sexuelles. C’est certainement à mettre en lien avec le regard que la société porte sur ces violences, et qui permet aux victimes de faire cette difficile démarche.
On a tendance à s’imaginer beaucoup de choses concernant les violences sexuelles sur les enfants. Parfois, ces idées ne nous aident pas à repérer les situations problématiques.
Par exemple, quand on parle du lieu où ça se passe. On croit que les violences sexuelles se passent dans la rue, et quand on parle d’enfant, on pense tout de suite à l’école, au centre aéré, bref, à tous les lieux où ils se rendent quotidiennement.
Pourtant, les violences sexuelles sur les enfants, elles ont le plus souvent lieu au domicile même de l’enfant, dans sa maison.
Et d’ailleurs, presque toujours, l’auteur de cette violence, c’est un membre de sa famille : un parent, un frère, une sœur, un neveu, une nièce, un oncle, une tante… On parle alors d’inceste.
La loi punit plus sévèrement les violences sexuelles commises par un membre de la famille de l’enfant. Les attouchements sexuels, par exemple, sont punis de 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende lorsqu’ils sont commis par un ascendant. Le viol d’une personne de moins de 15 ans ou d’un mineur de sa propre famille est un crime puni de 20 ans de prison.
On imagine aussi que ces violences, elles ont plus fréquemment cours dans les familles démunies sur le plan social, financier, bref, dans les familles pauvres. Ce n’est pas le cas. En fait, on retrouve des violences sexuelles sur les enfants dans tous les milieux sociaux, peu importe l’origine, la religion, la situation financière, le niveau d’éducation des parents…
Maintenant, y a-t-il plus ou moins de violences sexuelles en France, par rapport aux autres pays ? On sait seulement que les violences sexuelles sur les enfants existent dans le monde entier, mais on n’a pas une idée précise nous permettant de comparer le nombre de victimes d’un pays à l’autre. Par contre, ce que l’on sait, c’est que dans plusieurs pays, le tabou est tel que les autorités nient cette réalité. Dans les zones en guerre notamment, leur nombre atteint des proportions effarantes. Le viol est même souvent considéré comme la première arme de guerre utilisée dans le monde, avec toutes les conséquences terribles que l’on connait.
Quand on parle de sexualité des mineurs, on en parle au sens large, c’est-à-dire le rapport que l’on a à son corps, à son cœur et à sa tête depuis tout petit.
La plupart du temps, ce développement se passe tranquillement. Mais il arrive, rarement, que des adolescents adoptent des comportements problématiques qui nécessitent une aide professionnelle.
Notre rôle d’adulte, c’est de répondre à leurs questions, dans le respect de leur développement et de leur intimité, et pour ça, il est nécessaire d’avoir des informations sur les étapes par lesquelles ils passent, notamment au cours de la puberté.
Au début de cette période, il se pose de nombreuses questions sur l’amour, l’anatomie des femmes, des hommes, et sur le fonctionnement des relations sexuelles. Comment distinguer, de notre place d’adulte, les comportements de découvertes, des comportements préoccupants ?
Prenons un exemple.
Un garçon de 15 ans cherche à séduire un autre garçon de son âge par SMS. Il lui envoie un message pour lui dire qu’il lui plaît. En l’absence de réponse, il passe à autre chose.
Maintenant, ce garçon de 15 ans décide de continuer à envoyer des messages plusieurs fois par jour, pendant plusieurs jours, alors qu’il n’a toujours pas de réponse. Au fil des messages, il devient de plus en plus agressif et menace l’autre de représailles s’il ne reçoit pas de réponse.
Ce comportement est problématique. Et en l’occurrence, il est même illégal, puisque cela relève du harcèlement sexuel dans la loi française.
Le jeune homme rencontre des difficultés dans le développement de sa sexualité, et sa responsabilité pénale est en jeu. Il convient donc de faire appel à des professionnels pour l’accompagner. Il est également important de proposer une aide à la victime.
Le plus important, pour vous, c’est de ne pas rester isolé avec ce problème et pour les mineurs, c’est de les aider à parler lorsqu’ils se sentent en difficulté.
Si vous souhaitez plus d’exemples, vous pouvez télécharger notre guide « Les comportements sexuels des enfants » sur le site violences-sexuelles.info. Il vous donne une grille de lecture à partir d’exemples repérés chez les enfants de Maternelle jusqu’aux adolescents.
Quand on parle de sexualité des enfants, on en parle au sens large, c’est-à-dire le rapport que l’on a à son corps, à son cœur et à sa tête depuis tout petit.
La plupart du temps, ce développement se passe tranquillement. Mais il arrive, rarement, que des enfants adoptent des comportements problématiques qui nécessitent une aide professionnelle.
Notre rôle d’adulte, c’est de répondre aux questions des enfants, dans le respect de leur développement et de leur intimité, et pour ça, il est nécessaire d’avoir des informations sur les étapes par lesquelles les enfants passent au cours de leur développement.
L’enfant de Primaire se pose des questions sur les différents rôles entre les filles et les garçons, il va commencer à être pudique, et certains d’entre eux vont parfois aller sur les réseaux sociaux. Mais comment distinguer les comportements de découverte, des comportements préoccupants ?
Prenons un exemple.
Une petite fille de 10 ans qui pendant les vacances, essaie d’observer son petit cousin de 8 ans lorsqu’il se change avant d’aller à la plage. Elle le fait discrètement et ça s’arrête là, elle passe à autre chose.
Maintenant, une autre petite fille du même âge demande à son petit cousin de 8 ans de lui montrer son sexe. Lorsqu’il résiste, elle le menace de rapporter une bêtise à ses parents pour le faire punir s’il ne le fait pas. Dans le second cas, il faudrait s’assurer que cette petite fille ne rencontre pas de difficultés. On peut aussi voir avec elle si elle comprend bien que c’est inadapté.
Et si la même petite fille recommence, malgré vos explications, alors il est nécessaire de faire appel à une aide professionnelle.
Le plus important, pour vous, c’est de ne pas rester isolé avec ce problème et pour les enfants, c’est de les aider à parler lorsqu’ils se sentent en difficulté.
Si vous souhaitez plus d’exemples, vous pouvez télécharger notre guide « Les comportements sexuels des enfants » sur le site violences-sexuelles.info. Il vous donne une grille de lecture à partir d’exemples repérés chez les enfants de Maternelle jusqu’aux adolescents.
Voyons maintenant quelques exemples de comportements repérés chez les adolescents en âge d’être au Collège.
Quand on parle de sexualité des enfants, on en parle au sens large, c’est-à-dire le rapport que l’on a à son corps, à son cœur et à sa tête.
La plupart du temps, ce développement se passe tranquillement. Mais il arrive, rarement, que des enfants adoptent des comportements problématiques qui nécessitent une aide professionnelle.
Notre rôle d’adulte, c’est de répondre aux questions des enfants, dans le respect de leur développement et de leur intimité, et pour ça, il est nécessaire d’avoir des informations sur les étapes par lesquelles les enfants passent au cours de leur développement.
L’enfant de Maternelle est curieux, il se demande comment on fait les bébés, quelles sont les différences entre les filles et les garçons. Mais comment distinguer les comportements de découvertes, des comportements préoccupants ?
Prenons un exemple.
Deux enfants de 5 ans jouent au docteur. À cet âge, il est habituel que les enfants explorent et examinent le corps des autres enfants, y compris leurs parties intimes. Si les deux enfants ont le même âge, et sont tous les deux d’accord pour jouer, il n’y a pas de raison de s’inquiéter.
Maintenant, imaginons qu’un enfant joue au docteur plusieurs fois par jour, pendant plusieurs jours, et qu’à chaque fois, il cherche à observer les parties intimes des autres enfants au point de les mettre mal à l’aise. Il en arrive même à forcer un autre enfant à lui toucher le sexe. Dans ce cas-là, il est important de comprendre que cet enfant a besoin d’aide, quelque chose le préoccupe de façon excessive.
Si le comportement d’un enfant vous interpelle, la réaction la plus constructive consiste à garder son calme, puis à l’accompagner vers une réflexion. Votre bienveillance permettra d’échanger avec cet enfant sans le culpabiliser ni lui faire peur, et toujours avec des mots dont on est certain qu’il est en mesure de comprendre le sens.
Le plus important, pour vous, c’est de ne pas rester isolé avec ce problème et pour l’enfant, c’est de l’aider à aller vers des adultes de confiance en cas de problème.
Si vous souhaitez plus d’exemples, vous pouvez télécharger notre guide « Les comportements sexuels des enfants » sur le site violences-sexuelles.info. Il vous donne une grille de lecture à partir d’exemples repérés chez les enfants de Maternelle jusqu’aux adolescents.
Voyons maintenant quelques exemples de comportements repérés chez les enfants en âge d’être à l’école Primaire.
La sexualité fait partie de la vie de chacun de nous, dès le plus jeune âge. Il est important que les adultes, parents ou professionnels, soient informés sur les comportements sexuels des mineurs pour les aider à déterminer si un comportement est le signe d’un problème ou non.
Par exemple, un enfant de Maternelle ou de Primaire qui forcerait ses camarades à simuler ou avoir des relations sexuelles est un comportement problématique, nécessitant une aide professionnelle.
Il est important que vous ne restiez pas seul avec des informations préoccupantes.
Vous pouvez par exemple interpeller des pédopsychiatres, des psychologues, des sexologues… Si vous travaillez dans une structure ou un établissement accueillant des mineurs, vous pouvez également interpeller le Centre médico-psychologique de votre secteur, le psychologue scolaire ou le CRIAVS de votre région.
Il est important également de parler de vos observations, de vos doutes et questionnements avec les autres professionnels de votre structure. Ne restez pas seul !
Si la nature des faits relève d’une infraction au Code pénal, que le mineur concerné soit victime ou auteur de cette infraction, vous avez l’obligation de le signaler aux autorités.
Dans ce cas, contactez la Cellule de recueil des informations préoccupantes de votre département ou appelez le 119.
En cas d’urgence, vous devez contacter le Procureur de la République du Tribunal le plus proche ou appeler directement le 17, c’est-à-dire la Gendarmerie ou la Police, ou le 114 pour les personnes ayant des difficultés à entendre ou à parler.
Si vous avez des difficultés à savoir quels comportements sont problématiques, vous pouvez télécharger notre guide « Les comportements sexuels des enfants » sur le site violences-sexuelles.info.
Ce que je vous propose pour la suite, c’est de voir quelques exemples de comportements repérés chez les enfants en âge d’être en Maternelle. L’objectif étant de repérer ceux qui nécessitent une aide professionnelle.
Il est souvent difficile pour nous, adultes, d’évoquer la sexualité des enfants, car nous rapprochons ce terme de la sexualité que nous connaissons, celle des adultes.
Quand on parle de la sexualité des enfants, il s’agit de leur développement psychosexuel, c’est-à-dire la découverte et l’exploration du corps, guidées par la curiosité.
Si un adulte veut être disponible pour accueillir la parole d’un enfant qui rencontre des difficultés par rapport à la sexualité ou s’il veut pouvoir repérer des éventuels comportements sexuels problématiques, il faut que cet adulte ait des connaissances de base sur la sexualité des enfants.
Un enfant peut s’interroger sur les différences entre filles et garçons, peut se demander comment on fait les bébés… Connaître les différentes étapes du développement psychosexuel de l’enfant permet à l’adulte de l’accompagner dans ses découvertes, tout en restant à sa place d’adulte, c’est à dire en respectant son étape de développement et son intimité.
Il faut donc savoir ce qui préoccupe les enfants, en fonction de leur âge, pour leur apporter des réponses adaptées, avec une approche positive et large de la sexualité. Car l’objectif, c’est de leur donner des outils pour s’épanouir, se protéger… et briser le silence, si nécessaire.
Lorsqu’un enfant est victime de violences sexuelles, il n’a ni les mots ni les connaissances pour en parler, pour raconter ce qu’il a vécu. C’est souvent par son comportement qu’il alertera les adultes sur son mal-être.
Chaque comportement, qu’il soit problématique ou non, peut avoir un sens différent pour chaque enfant. Il n’y a donc pas de norme en la matière. Mais il y a des comportements qui doivent alerter les adultes, car ils sont l’indice d’un problème nécessitant l’aide de professionnels.
Pour tous les adultes, parents et professionnels travaillant au contact d’enfants, nous avons conçu un guide, que vous pouvez télécharger sur le site violences-sexuelles.info. Il vous donne une grille de lecture à partir d’exemples repérés chez les enfants et les adolescents.
Il y a tout un tas d’outils d’information, de sensibilisation et de prévention qui permettent de comprendre et de faire comprendre ce qu’est le consentement. On en a repéré quelques-uns.
D’abord, il y a une vidéo qui explique très bien la problématique du consentement de façon illustrée en prenant la métaphore du thé. C’est drôle et c’est bien fait.
Des affiches et dépliants reprenant le slogan de la campagne « Quand c’est oui, c’est oui. Quand c’est non, c’est non. Et quand on ne sait pas, on garde ses doigts pour soi. » sont disponibles, demandez-les !
Comment pouvez-vous être sûrs que quelqu’un a envie d’avoir des relations sexuelles avec vous ? Il n’y a qu’un seul moyen : il faut que l’autre vous le dise !
Votre partenaire doit être d’accord, et doit vous donner son consentement.
Ça veut dire que les deux personnes sont d’accord pour faire ce qu’elles font ensemble. Et qu’aucune des deux n’a eu de pression ou n’a été menacée pour le faire. Et attention, rester silencieux, ça ne veut pas dire qu’on est d’accord.
Des affiches et dépliants reprenant le slogan de la campagne « Quand c’est oui, c’est oui. Quand c’est non, c’est non. Et quand on ne sait pas, on garde ses doigts pour soi. » sont disponibles, demandez-les !
Imaginez une fille de 13 ans, en 5ème, qui n’a pas trop l’habitude de se faire draguer par des mecs, et un jour, un homme de 40 ans l’approche et lui fait des avances. Elle est un peu impressionnée, et en même temps ça la flatte, ça lui fait plaisir… et elle décide de sortir avec lui. Au bout d’un certain temps, elle le voit en cachette, et ils couchent ensemble. Quand on apprend ça, on se dit tout de suite qu’elle a été manipulée, qu’elle est beaucoup trop jeune. Et au passage, c’est clairement illégal.
Maintenant, imaginez une fille de 14 ans, en 4ème, qui sort avec un mec de Première, mais qui a redoublé, donc qui a 18 ans. Les deux situations sont différentes, mais là encore, c’est illégal.
Des affiches et dépliants reprenant le slogan de la campagne « Quand c’est oui, c’est oui. Quand c’est non, c’est non. Et quand on ne sait pas, on garde ses doigts pour soi. » sont disponibles, demandez-les !
Il n’est pas nécessaire de dire non pour parler de viol. Maintenant, qu’est-ce que c’est un viol ?
Pour la loi française, c’est tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise. C’est pas forcément commis par un homme sur une femme. Et la pénétration n’est pas forcément vaginale. On a une vidéo qui explique les choses plus en détails, je vous invite à la regarder.
Des affiches et dépliants reprenant le slogan de la campagne « Quand c’est oui, c’est oui. Quand c’est non, c’est non. Et quand on ne sait pas, on garde ses doigts pour soi. » sont disponibles, demandez-les !
On s’embrasse, on se caresse, et puis d’un coup, on se dit qu’en fait, on n’a pas vraiment envie d’aller plus loin. Parfois, on sait pas trop pourquoi, mais on a juste plus envie…
Comment dire stop ? Dans ces moments-là, souvent, on culpabilise, on se dit que c’est quand même pas très cool pour l’autre. Mais, vous avez le droit de dire stop ! Vous allez pas coucher par politesse. Les relations sexuelles, il faut en avoir envie, sinon, ça a pas grand intérêt.
Des affiches et dépliants reprenant le slogan de la campagne « Quand c’est oui, c’est oui. Quand c’est non, c’est non. Et quand on ne sait pas, on garde ses doigts pour soi. » sont disponibles, demandez-les !
On a tous connu ce moment où on se demande si on a vraiment envie de faire l’amour… Et l’autre, est-ce qu’il se pose la question ? Et est-ce qu’il en a vraiment envie ? Et qu’est-ce que c’est dire oui ? À quoi est-ce que je dis oui ? Et comment dire non ? Et comment dire stop ? Et si je ne dis pas « non », est-ce que c’est un viol ?
Des affiches et dépliants reprenant le slogan de la campagne « Quand c’est oui, c’est oui. Quand c’est non, c’est non. Et quand on ne sait pas, on garde ses doigts pour soi. » sont disponibles, demandez-les !
Interprété par la chanteuse Andy, personnage de fiction. Musique de Vincent Bosc. Paroles de Sébastien Brochot. Réalisé par Sébastien Brochot, préventeur-formateur au CRIAVS Île-de-France. Le CRIAVS Île-de-France est un service des Hôpitaux de Saint-Maurice dirigé par Dr Walter Albardier.
Une chanson parodique pour expliquer aux 15/25 ans la notion de consentement, en s’inspirant du style des années 80 !
À sa sortie, ce clip a été vue près de 4 millions sur les réseaux sociaux, en seulement quelques semaines. Il a été largement diffusé dans les médias, et à donner lieu à des dizaines de milliers de commentaires et de partage, surtout chez les adolescents et les jeunes adultes.
Des paroles et une musique qui restent la tête : « Quand c’est oui, c’est oui. Quand c’est non, c’est non. Et quand on ne sait pas, on garde ses doigts pour soi. »
Des affiches et dépliants reprenant le slogan de la campagne « Quand c’est oui, c’est oui. Quand c’est non, c’est non. Et quand on ne sait pas, on garde ses doigts pour soi. » sont disponibles, demandez-les !
PAROLES
Quand c’est oui c’est oui (la chanson du consentement)
Quand c’est oui c’est oui Quand c’est non c’est non Et quand on ne sait pas On garde ses doigts pour soi
Oui oui oui Non non non
Avant de tripoter Il faut bien écouter
Quand c’est oui c’est oui Quand c’est non c’est non Et quand on ne sait pas On garde ses doigts pour soi Wou hou hou hou
Le chien du voisin ? Non non non non
La photo d’mes seins ? Non non non non
Et une miche de pain ? Oui oui oui oui
Mettre la main aux fesses ? Non non non non
Siffler de sa caisse ? Non non non non
D’mander son adresse ? Oui oui oui oui
Quand c’est oui c’est oui Quand c’est non c’est non Et quand on ne sait pas On garde ses doigts pour soi
Oui oui oui Non non non
Avant de forniquer Il faut bien demander
Quand c’est oui c’est oui Quand c’est non c’est non Et quand on ne sait pas On garde ses doigts pour soi Wou hou hou hou
La nana qui dort ? Non non non non
Même avec du beurre ? Non non non non
J’vais m’faire voir ailleurs ? Oui oui oui oui
Coucher par politesse ? Non non non non
Contre un iphone 5s ? Non non non non
Ou une robe de princesse ? Non non non non
Coucher par politesse C’est pas pour les princesses Mais coucher par envie Alors là je dis oui
Quand c’est oui c’est oui Quand c’est non c’est non Et quand on ne sait pas On garde ses doigts pour soi
Oui oui oui Non non non
Avant de tripoter Il faut bien écouter
Quand c’est oui c’est oui Quand c’est non c’est non Et quand on ne sait pas On garde ses doigts pour soi Wou hou hou hou
Ce mec qu’est trop bourré ? Non non non non
Je peux l’déshabiller ? Non non non non
J’le laisse dessoûler ? Oui oui oui oui
La sœur de rémi ? Oui oui oui oui
De 13 ans et demi ? Non non non non
Même si elle dit oui ? Non non non non
Quand c’est oui c’est oui Quand c’est non c’est non Et quand on ne sait pas On garde ses doigts pour soi
Oui oui oui Non non non
Avant de forniquer Il faut bien écouter
Quand c’est oui c’est oui Quand c’est non c’est non Et quand on ne sait pas On garde ses doigts pour soi Wou hou hou hou
Quand c’est oui c’est oui Quand c’est non c’est non Et quand on ne sait pas On garde ses doigts pour soi
Oui oui oui Non non non
Avant de forniquer Il faut bien demander
Quand c’est oui c’est oui Quand c’est non c’est non Et quand on ne sait pas On garde ses doigts pour soi Wou hou hou hou
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